Les débats s'articulent autour des thèses développées par
Dominique Méda, sur la place de la valeur travail dans la société.
L'arrivée de la gauche au gouvernement en 1997 amène le
groupe à s'investir plus particulièrement dans la formulation
d'une logique de long terme face à une pratique du pouvoir
qui se situe naturellement dans le quotidien.
Le nom " UTOPIA " est choisi en 1999, lors de la première
université d'été, en référence au livre de Thomas More.
Le séminaire avait pour objet d'entamer une réflexion sur ce
que pourrait être une société idéale en reprenant ainsi la
démarche du philosophe anglais.
L'articulation d'une nouvelle définition de la richesse et d'un nouveau rapport au travail, structure dès lors le développement d'Utopia, tant pour approfondir nos propositions que pour rassembler de nouveaux militants.
Afin de défendre ses idées, Utopia décide en 2003 puis en 2005 de présenter une motion au Congrès de Dijon du PS et recueille plus de 1 100 voix (1%...) au sein du PS.
Utopia tisse de nouveaux liens avec le monde intellectuel et culturel.
Des discussions avec le sociologue Jean Gadrey, nous conduisent à développer et préciser certains thèmes.
Un partenariat avec le réseau des cinémas Utopia, d'autres cinémas indépendants, et quelques cinéastes nous permet de porter notre discours de manière différente, en organisant par exemple des débats après des projections de films militants.
Depuis octobre 2005, un cycle de conférences mensuelles, en partenariat avec Alternative Economique, réunissant chercheurs et politiques connaît un véritable succès.
Enfin, en 2006 les membres des Verts d'Utopia commencent à faire entendre leurs voix ...
La naissance d'une ambition
L'équation est simple : Comment faire avancer notre corpus politique de façon la plus efficace possible ?
A travers les partis politiques
Avec toutes leurs insuffisances et leurs lourdeurs, les partis politiques sont aujourd'hui les instruments privilégiés de notre démocratie.
Au niveau local comme au niveau national, ils définissent une ligne politique, désignent des dirigeants et -théoriquement-, mettent en œuvre des programmes électoraux.
Nous considérons donc les partis comme des outils incontournables qu'il faut investir et au sein desquels il faut peser pour faire progresser nos idées.
Aujourd'hui présents au PS (où nous avons déposé une motion en 2002 et en 2005 lors des congrès) et dans une moindre mesure chez les Verts, nous avons l'ambition de bousculer la segmentation traditionnelle entre les partis de gauche en défendant entre autre des textes similaires dans les différentes organisations.
Plus récemment, nous avons déposé des amendements au projet du PS, au niveau national comme au niveau départemental, notamment en dénonçant la notion de croissance comme moteur unique et incontournable du projet lui même.
Ces amendements, même si la totalité n'a pas été retenue, marque notre présence dans le débat d'un parti susceptible de prendre le pouvoir prochainement, et alimente la réflexion dans un contexte intellectuel quelque peu formaté.
Ce débat a été l'occasion d'alimenter les réunions dans les différentes villes, dans un parti plus souvent centré sur les questions de désignation des différents candidats, que sur le fond même du projet.
De plus notre position d'abstention (seul courant à l'avoir fait) au moment du vote du projet du PS, marque notre détermination à faire entendre notre voix, en pointant les axes de réflexion indispensables que nous devons mener au sein du parti.
A travers un cycle de conférence
Le cycle de conférences que nous organisons sur Paris permettant un débat entre intellectuels et politiques répond à une double exigence :
* La nécessité pour Utopia de poursuivre sa réflexion de fond et de l'enrichir sans relâche sur de nombreux thèmes.
* La possibilité de créer un espace public sur des thèmes identifiés qui touche des publics peu familiers du monde politique à s'intéresser à la chose publique, aux problématiques économiques, et surtout d'appréhender de logiques différentes de la logique dominante.
La réussite de ces conférences montre à quel point il est devenu impératif pour les organisations politiques traditionnelles de revisiter leur rapport au militantisme.
Nous avons également le projet de réunir dans un recueil unique l'ensemble des interventions et des éléments de débat, ainsi que les positions d'Utopia sur les principaux sujets.
A travers des partenariats avec des cinémas
Grâce aux réseau de cinémas indépendants Utopia (créé bien avant notre mouvement), nous avons il y a quelques années initié des projections / débats dans des cinémas. Nous prolongeons ce partenariat actuellement avec d'autres cinémas indépendants, et avec des réalisateurs militants avec qui nous organisons des projections.
Cette démarche permet de soumettre au débat à la fin de la projection des axes de réflexion, à partir des thèmes développés dans le film, et ce sur tout le territoire national.
Faire de la politique autrement, c'est aussi cela : au plus près des citoyens, échanger, susciter la réflexion, tenter de répondre humblement à travers nos positions, amener chacun à développer son rôle de citoyen, notamment dans le champ associatif ou politique.
La suite et les liens sur : <http://www.utopia-terre.org/> (page histoire d’une démarche)
Et pour les 15 - 35 ans, le blog : UTOPIA-JEUNES